Et si les réseaux sociaux n’étaient pas une source d’improductivité, mais au contraire, un formidable moyen de dynamiser l’entreprise. Du marketing à la communication interne en passant par le management de la connaissance, on constate un attrait croissant des réseaux sociaux dans le monde de l’entreprise.
Les managers ont très souvent tendance à percevoir les réseaux sociaux comme une source de divertissement pour les collaborateurs et comme un vecteur de risque pour les systèmes d’information. Ils ont tort. En tant que nouveau maillon des interactions sociales, les réseaux sociaux font leur entrée dans l’entreprise et révèlent tout leur potentiel.
Les réseaux sociaux sont d’abord au coeur du “virage social du marketing” note Marie Guillemot, associé chez KMPG France. Le numérique constitue à présent un nouveau canal de vente et un levier puissant pour l’acquisition client. Difficile de s’en passer, et pas seulement dans la sphère du business des entreprises puisque les réseaux sociaux irriguent maintenant en interne la vie des entreprises.
70 % des entreprises dans le monde sont à présent sur les réseaux sociaux. Car au-delà du marketing, les réseaux sociaux stimulent le recrutement ou offrent de nouvelles plateformes numériques de partage de l’information entre les collaborateurs.
Mais les entreprises n’ont pas toutes la même appréhension des réseaux sociaux. Si certaines les adoptent totalement, d’autres rechignent, craignant qu’ils viennent perturber la productivité des collaborateurs et l’image de l’entreprise ou affaiblir la sécurité des systèmes d’information. Or selon KPMG, il n’y a aucune fatalité dès lors que le virage social est fait dans les règles et la concertation.
Les entreprises n’ont d’ailleurs plus le choix, quitte à perdre un avantage stratégique immense dans le grand mouvement de l’hyperconnectivité. “Aucune entreprise ne peut désormais se permettre d’ignorer les conversations qui ont lieu sur les réseaux sociaux, un espace qui doit être intégré à leur stratégie globale de développement” reconnaît Marie Guillemot.
Tout l’enjeu est donc de convaincre les anciennes générations en insistant bien sur la démystification des réseaux sociaux et sur la mise en avant de leur avantage. Sur ce point, un travail de sensibilisation par le biais de formations a toute sa place. On constate d’ailleurs que les collaborateurs ayant assisté à ce type de formation sont deux fois plus enclins à véhiculer ensuite des messages positifs sur l’entreprise.
Ce n’est donc pas dans la restriction des usages que réside l’avenir des réseaux sociaux dans l’entreprise, mais bien dans la motivation et la formation. L’enjeu, c’est bien d’obtenir une véritable appropriation des réseaux sociaux dans l’entreprise.
